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Détection et détournement des clichés sexistes/racistes/classistes dans les images


Pour prolonger l’expression de Barbara Kruger, les images sont des « champs  de  bataille » quand elles véhiculent des clichés destructeurs pour ceux et celles qu’elles ciblent dans leurs représentations. 
J’interviens donc depuis 2009 en milieu scolaire pour transmettre des outils de décryptages et de détournement de ces images pour se départir des stéréotypes.
Dans cet atelier, nous décryptons avec les élèves les différents rapports de pouvoir, d’oppression qui circulent dans notre société et ces images et ce, via 3 niveaux :

- les clichés que les médias, les films fabriquent et véhiculent
- les clichés que l’on a intériorisé sur les autres et que l’on projette
- les clichés que l’on a intériorisé sur soi-même

Des clichés sexistes/racistes/classistes ?

Il y a aujourd’hui des féminismes. En ce qui me concerne, je considère que le rapport de domination sociale homme-femme ne peut être isolé des autres rapports de domination : il faut les comprendre tous, en même temps, et comprendre le produit de leur intersection. 

Par exemple, les personnages étudiés dans les extraits de film ne sont pas seulement des femmes ou des hommes. Ils et elles appartiennent à une classe sociale, sont racisé.es ou non, ont un genre, un corps, une sexualité qui correspondent ou non aux normes de la société, ils et elles sont représenté.es avec une culture religieuse ou non, pratiquant ou non, ect… Mon approche tente de comprendre ces appartenances multiples. 

D’un point de vue pédagogique, j’aime systématiser leur mise en lien et avoir recours à l’analogie entre ces différents types d’oppression pour tisser des liens, créer des sentiments d’empathie, sans nier les spécificités des différentes oppressions. 

L’objectif principal demeure la prise de parole et l’implication des élèves ; leur faire prendre confiance et connaissance de leur capacité à s’exprimer et argumenter leur opinion.

Après une transmission d’outils d’analyse filmique, d’exercices interactifs et une réécriture d’extraits (pub, clip, film, émission de tv, etc) choisis par les élèves, nous partons en studio d’enregistrement pour enregistrer leur voix et finaliser le détournement.

L’atelier se situe dans un héritage multiple : celui de l’éducation populaire et celui de la tradition féministe du détournement.

Parcours réalisé à Paris et en Seine-Saint-Denis depuis 2009.

Partenaires : Cinéma 93, Citoyenneté jeunesse, Micaco, Femmes en Méditerranée, Conseil général de la Seine-Saint-Denis, dispositif Jeunes pour l’Egalité (Unité lycée Région Ile de France) 

Photo Le mépris de JLG ©Getty Image


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