• IMBRATOURA affiche + titre
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IMBRATOURA

Une projection unique d’Imbratoura : un petit miracle en ces temps sombres. 

La Cie Hybrid Pulse est très heureuse de vous inviter à la projection exceptionnelle du spectacle vivant Imbratoura

Il s'agit du film réalisé à partir de la captation du spectacle joué en mars dernier lors du MàD, Festival des Mots à Défendre sur les planches du Théâtre National de Bruxelles.
Cette mise en scène est un aboutissement de plus de 4 années de travail d’Alexandra Dols et de son équipe. C’est une grande joie de vous présenter leur oeuvre. Cette Première s'est révélée être une expérience bouleversante pour eux et le public de Bruxelles réceptif. Elle nous motive à renouveler l'engagement pour cette création et à la faire exister de différentes manières.
Nous vous invitons donc à découvrir ce spectacle lors de cette soirée exceptionnelle en présence d'invitées qui ne le seront pas moins.

Mercredi 14 janvier 20h30
Cinéma les 3 Luxembourg
67 Rue Monsieur le Prince, 75006 Paris, France
métro Luxembourg

Soirée en présence de membres de l'équipe artistique 

et de Mawa, Militant·e queer antiraciste du collectif QRA.

de Lady Gaza artiste et militante lesbienne de l'immigration et des banlieues

et de Sasha, membre de Wassla, association d'auto-support par et pour les personnes queer de SWANA (Southwest Asia and North Africa), appellation géographique et décoloniale renvoyant aux territoires dits du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord

PRESENTATION 

" 2054. L’Empire a partagé le monde en deux Zones : la Zone-d'Être et la Zone-de-Non-Être. Slod habite en Zone-d'Être mais doit réaliser un film en Zone-de-Non-Être, là où les gens sont considérés comme des sous-sujets, décivilisés. Slod y rencontre Blue, poétesse de la résistance. Naît alors entre les deux femmes, un amour profond et total mais caché. Car l’Empire cible l’intimité des habitants et la technosurveillance qu’il déploie vise à les faire chanter et les transformer en collaborateurs. L’amour clandestin de Slod et Blue a un coût, tout comme leur résistance.
Une nuit, une créature apparaît à Slod, c’est son inconscient. Elle ouvre un portail. Projetée dans un combat épique, elle doit retrouver sa souveraineté et redevenir l’Imbratoura de son monde intérieur afin d’anéantir les monstres - l'Empire en elle - et faire triompher l’amour. 
Al Houb, le krump et la foi qu’elle partage avec Blue et ses sœurs de luttes seront ses armes ultime, son contre-seum."

INTENTIONS

“Dans l'introduction de Peau noire, masques blancs, Frantz Fanon développe l’idée suivante : "les sujets situés au-dessus de la ligne de l'humain vivent dans (…) la « zone de l'être », tandis que les sujets situés au-dessous de la ligne se trouvent dans la « zone de non-être ». Ce récit s’appuie sur une histoire d’amour cachée entre Slod, une femme qui vient de la Zone-d’Être et Blue qui habite en Zone-de-Non-Être.
Cette histoire d’amour explore le « colonialisme de l’intimité ». Lorsque la techno-surveillance cible la vie privée des gens pour les faire chanter et les plier aux logiques de contrôle, de délation et de collaboration, quelles sont les conséquences psycho-politiques sur l’intime ? Le placard devient un espace géopolitique.
Pour l'héroïne de la pièce Slod, la danse krump est un pouvoir fantastique pour faire surgir son alter ego "Imbratoura" et exprimer ce qui ne peut être dit : le placard et les violences enfouies dûes aux répressions de l'Empire.
Sa femme Blue, poétesse de l'Ombre, porte la voix de la résistance en Zone-de-non-Etre mais leurs mots sont suspectés et condamnés : "c'est pourquoi nous dansons !" 
Ce spectacle d'auto-science-fiction répond à une nécessité politique : ne pas laisser le placard gagner, ni l’Empire colonial. Fissurer les murs d'autocensure tout en représentant la beauté de cet amour, de ce zaouej* avec une matière inspirée du réél, mais déplacée, tordue, queerisée ! Parce que crypter est dans l’ADN des écritures et des vies lesbiennes et de celles et ceux qui vivent en marge et en résistance.
Cette pièce rend visible ce qui survit dans l’ombre : une histoire d’amour clandestine, la force de cette stratégie et son point d’asphyxie. Elle déploie plusieurs médiums (poésie, vidéo, danse) pour métaboliser les violences du techno-colonialisme et faire fleurir des guérisons.” Alexandra Dols
                                                                                                
Imbratoura : arabe - impératrice. 
Zaouej : arabe - idée de paire, de partenaire de vie en islam
Al Houb : l’amour en arabe


Une soirée inscrite dans le projet "Amours, spiritualités et résistances des lesbiennes musulmanes"
porté par Alexandra Dols et Maouèle Bouahroua - Cie Hybrid Pulse.
Les autres actions : https://www.alexandradols.com/fr/realisations/view/21/amours-spiritualites-resistances-des-les-bie-nnes-musulmanes
Financé par @elc_lesbiancommunity et l’Union Européenne.


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